La majorité des gens se soucient principalement de régler leurs « urgences ». Les urgences sont tous les tracas du quotidien. Ces tâches ingrates qui nous bouffent 80% pour ne pas dire 90% de notre temps, de notre énergie et de notre vie.

C’est la course. Il faut s’occuper de régler les factures, du travail, de la banque, des impôts, de la logistique de la maison, de la voiture, des enfants, du boulot à gérer ou à trouver, du ménage peut être aussi, des courses, des réunions parents élèves, des voisins, de la poste, etc, etc, etc…Chacun d’entre vous saura exactement à quoi correspond ses propres urgences. Il s’agit de tout, sauf de ce qui est vraiment important pour nous. Il s’agit des corvées incontournables qui nous pourrissent la vie. Décider de dire STOP au traitement des urgences, c’est décider de changer de vie.

Chacune de nos actions est un choix. Même faire ce qui ne nous plait pas est un choix et il faut l’assumer. C’est décider d’accomplir telle tâche plutôt que telle autre. Alors comment faire pour basculer dans l’accomplissement de ce qui compte vraiment pour nous et y consacrer la majorité de notre temps ?

J’ai entendu beaucoup trop de gens me dire : « pas le choix ». C’est un choix d’affirmer que l’on n’a pas le choix. C’est choisir l’option « pas le choix » par défaut. Ne dites pas que ne pas avoir le choix n’est pas un choix. C’est votre choix. Vous me suivez ?…

Bref, on a toujours le choix.

Lorsque l’on fait le choix de la alyah, nous savons que nos vies vont changer. Rien ne sera plus jamais pareil. Nous choisissons la alyah pour changer de vie. C’est notre choix. Ainsi se présente à nous une occasion à saisir, c’est le moment de choisir aussi de consacrer plus de temps aux choses importantes pour nous.

Pourquoi ? Parce que ce sont les choses qui sont importantes pour nous qui nous nourrissent, nous font vibrer. Ces choses qui nous font sentir que nous existons et nous rendent heureux. C’est pour accomplir ces choses que nous existons et non pas pour subir un quotidien qui nous vide de l’intérieur. Le but de notre existence n’est pas de « vivre une souffrance supportable » !

Décider de choisir d’investir tous les jours un peu de son temps à ce qui est important pour nous n’est pas chose facile. Cela nécessite de l’autodiscipline et surtout de l’anticipation. Plus vous anticiperez vos urgences, mieux elles seront gérées et vous dégagerez du temps libre.

J’ai parfois l’impression que certaines personnes se complaisent dans le traitement de leurs urgences. Elles ne savent pas vivre en dehors des cas d’urgence. Si c’est votre cas, ne vous culpabilisez pas de ne pas souffrir pour être heureux. Acceptez de vous dégager du temps libre que vous consacrerez aux choses qui font sens pour vous. Ces choses importantes. 

L’important, c’est peut-être pour vous le fait de passer du temps avec vos enfants, vos parents, votre conjoint, vos amis, développer votre spiritualité, construire un projet professionnel qui vous passionne (cessons de croire que le travail est une punition ou qu’au travail on n’est pas sensé passer du bon temps). L’important, c’est peut-être pour vous de passer du temps seul avec vous-même, de faire une marche ou du sport. L’important peut prendre des milliers de facettes.

Apprenez à savoir ce qui est important pour vous.

La alyah, c’est la chance d’une vie. Celle de décider de choisir ce que l’on veut vraiment. La ALYAH c’est la remise à zéro des compteurs. C’est l’occasion de se lancer et de faire tout ce qu’on croyait ne pas pouvoir faire avant. Ayez la foi en vous et en votre projet et plus rien ne pourra vous arrêter !

N’oubliez pas, « Rien n’est plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue » Victor Hugo.

Alors si vous avez l’idée de faire votre ALYAH, la balle est dans votre camp !

Sandrine DRAY